Médicaments et grossesse : conseils et principes de base

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Ça y est, vous êtes enceinte ! Vous vous dites que tout va bien se passer, mais voilà que toutes sortes de questions commencent à vous trotter dans la tête. Vous vous demandez, entre autres, quels médicaments vous pourrez prendre ; les médicaments ont des conséquences différentes en fonction de l’avancée de la grossesse. 

 

Les médicaments et les différents stades de grossesse

 

Du premier au troisième mois de grossesse, l’œuf s’implante dans l’utérus. Pendant le premier trimestre, les effets des médicaments suivent la loi du « tout ou rien ». Ils peuvent empêcher la nidation ou alors amener l’embryon à se décrocher. Ce qui provoque un avortement précoce avec un risque d’hémorragie.

 

Du quatrième au sixième mois, les différents organes du bébé commencent à se mettre en place. Durant cette période, les médicaments peuvent avoir un effet néfaste sur le bon développement des organes et ainsi provoquer des malformations.

 

Du septième mois jusqu’à l’accouchement, le risque est tout autre. Lorsqu’ils sont pris par la mère, certains médicaments peuvent passer dans le sang du bébé. Ils sont ensuite épurés et éliminés en repassant dans le sang de la mère. Si l’accouchement a lieu avant ce phénomène d’élimination, le bébé sera encore porteur de la substance médicamenteuse. Le problème, c’est qu’il n’a pas encore les moyens physiologiques de l’éliminer. Par exemple, si la mère prend des calmants juste avant l’accouchement, ces derniers peuvent avoir un effet sur la respiration du bébé.

 

À noter

 

Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) utilisés dans le traitement de la douleur et de l’inflammation et parmi lesquels on retrouve l’aspirine, l’ibuprofène et le kétoprofène sont contre-indiqués à partir du 6e mois de grossesse, et ce, quelle que soit la voie d’administration.

 

Le traitement de l’acné sévère au moyen d’isotrétinoïne est fortement déconseillé chez les femmes enceintes. D’ailleurs, sa prescription devrait imposer à la patiente de fournir un test de grossesse négatif au préalable.

 

Les règles de base de la prise de médicaments pendant la grossesse

 

À chaque fois qu’un médecin prescrit un médicament à une femme en âge de procréer, la question d’une grossesse éventuelle doit être soulevée par le médecin ou la patiente elle-même.

 

De manière générale, une femme enceinte doit limiter sa prise de médicaments.

 

Les médicaments prescrits doivent avoir fait la preuve de leur innocuité pendant une longue période.

 

La prudence est de mise, surtout lorsqu’un médicament est nouveau, car son innocuité concernant la grossesse n’est pas encore clairement établie. Un tel médicament doit être pris uniquement en cas d’absolue nécessité.

 

Pas d’automédication pendant la grossesse. Ce qui signifie, aucune prise de médicaments sans l’avis de son médecin. Cela concerne aussi pour les plantes et les médicaments en vente sans ordonnance.

 

En cas de prise de médicaments liée à une maladie chronique, les risques pour la grossesse doivent être soigneusement considérés.

 

Quoi qu’il en soit, il ne faut pas s’affoler, car peu de médicaments justifient d’interrompre une grossesse. D’ailleurs, même en l’absence de prise médicamenteuse, il y a un faible risque de malformations.

 

Une femme enceinte devant recevoir un traitement ne doit pas être « sous-traitée ».

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Grossesse et Naissance

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